Les réseaux
de télécommunication mobile font régulièrement preuve d’une qualité douteuse au
Cameroun. C’est encore le cas en cette fin du mois de février 2016 où il
s’avère difficile de joindre le correspondant désiré. Pourtant, en fin d’année dernière (2015), les deux
principaux opérateurs de téléphonie mobile ont annoncé à renfort d’affiches et
de publicité, l’introduction d’une technologie dernière génération au Cameroun
(4G). Nombre de consommateurs ont tôt fait de questionner la véracité voire
l’utilité d’un tel saut technologique au Cameroun ; en effet, certaines
parties du territoire demeurent encore non ou mal couvertes par lesdits
réseaux.
Dans le
même temps, ces opérateurs de téléphonie mobile clament leur contribution en
faveur du développement durable du Cameroun. Tel l’illustrera par son
exemplarité en matière de paiement d’impôts alors que l’autre communiquera sur
la réception d’un prix RSE dont la métrique (technique d’évaluation et de
classification) pourrait être interrogée et discutée. Ainsi, ces opérateurs
attirent la sympathie des citoyens en mobilisant leurs investissements sociaux.
Toutefois,
peu de personnes interrogent la durabilité des activités de ces opérateurs. Par
exemple, qu’en est-il de l’accès du plus grand nombre (les couches les plus
défavorisées) à ce service des temps modernes au Cameroun ? D’un point de
vue global, quelle est la contribution des opérateurs des TIC à la réduction de
la fracture numérique (fossé qui existe entre ceux qui ont accès aux TIC et
ceux qui en ont un accès limité ou nul ; ainsi, le taux de pénétration
d’internet est estimé à 25,6% au Cameroun contre 43% au Gabon-A4AI 2015-) au
Cameroun (le Cameroun est classé 126e /143 pays en matière de
fracture numérique selon un rapport de 2015-indice de préparation aux réseaux
en anglais NRI-) ?