Translate

mercredi 24 février 2016

Télécom et RSE au Cameroun en 2016

Les réseaux de télécommunication mobile font régulièrement preuve d’une qualité douteuse au Cameroun. C’est encore le cas en cette fin du mois de février 2016 où il s’avère difficile de joindre le correspondant désiré. Pourtant, en fin d’année dernière (2015), les deux principaux opérateurs de téléphonie mobile ont annoncé à renfort d’affiches et de publicité, l’introduction d’une technologie dernière génération au Cameroun (4G). Nombre de consommateurs ont tôt fait de questionner la véracité voire l’utilité d’un tel saut technologique au Cameroun ; en effet, certaines parties du territoire demeurent encore non ou mal couvertes par lesdits réseaux.

Dans le même temps, ces opérateurs de téléphonie mobile clament leur contribution en faveur du développement durable du Cameroun. Tel l’illustrera par son exemplarité en matière de paiement d’impôts alors que l’autre communiquera sur la réception d’un prix RSE dont la métrique (technique d’évaluation et de classification) pourrait être interrogée et discutée. Ainsi, ces opérateurs attirent la sympathie des citoyens en mobilisant leurs investissements sociaux.

Toutefois, peu de personnes interrogent la durabilité des activités de ces opérateurs. Par exemple, qu’en est-il de l’accès du plus grand nombre (les couches les plus défavorisées) à ce service des temps modernes au Cameroun ? D’un point de vue global, quelle est la contribution des opérateurs des TIC à la réduction de la fracture numérique (fossé qui existe entre ceux qui ont accès aux TIC et ceux qui en ont un accès limité ou nul ; ainsi, le taux de pénétration d’internet est estimé à 25,6% au Cameroun contre 43% au Gabon-A4AI 2015-) au Cameroun (le Cameroun est classé 126e /143 pays en matière de fracture numérique selon un rapport de 2015-indice de préparation aux réseaux en anglais NRI-) ?